Il y a un an, il y a un siècle, il y a une éternité

[Article de 2015]

En allant à un rendez-vous ce matin, j’ai croisé une femme enceinte d’au moins 12 mois (oui oui au moins), qui peinait à marcher et dont le visage n’exprimait qu’une furieuse envie de délivrance. J’avoue que sur le moment je l’ai plainte. Juste avant de l’envier et d’avoir envie de la rattraper en lui disant de profiter (je n’imagine pas la tarte que je me serais prise, et elle aurait eu bien raison !). Cela m’a ramenée un an en arrière, à cette période dont je me souviens comme bénie, entourée d’un cadre de coton rose, d’oiseaux qui font cui-cui, période où je regardais amoureusement mon énorme ventre en attendant que ma merveille arrive…. mais alors ça, c’est dans mes souvenirs, parce que si vous en parlez à mon entourage (et, pour ne citer que lui, à mon cher et tendre), ils vous diront que j’étais au bout de ma vie, et que je testais toutes les méthodes possibles et imaginables pour que ma merveille justement, daigne montrer le bout de son petit nez (après nous avoir fait croire qu’elle allait le montrer à partir de 28 SA et m’avoir laissée alitée 3 mois !).

Sauf que tout ça, on l’oublie… Tout comme les douleurs de l’accouchement, les nausées de grossesses, les malaises, les impatiences dans les jambes, le poids du ventre, le dos qui tire, les sautes d’humeur, les suites de couche … – la seule qu’on n’oublie pas c’est la fatigue, mais ça c’est juste parce que même un an après elle est toujours bien bien là ! – Et voilà qu’on se retrouve un an plus tard à être nostalgique ! Nostalgique de ce gros ventre, de ces moments d’attente interminable mais qui se soldent par le bonheur le plus incroyable et indescriptible, ces moments où on est encore libre de sortir quand et où on veut, où on peut encore ne penser qu’à soi (et à son conjoint), où on prépare un petit nid douillet en se demandant si dans 3 jours il ne sera pas occupé, où on flâne dans les magasins, au cinéma … On aimerait remonter le temps et ne pas encore avoir connu cette sensation si incroyable de serrer son tout petit dans les bras pour la première fois, revoir tous ces sourires, cette joie, ce bonheur dans les yeux de son mari, de ses proches. Retrouver ce cocon des dernières semaines de grossesse et des premiers mois de vie.

Oui, c’est vrai, aujourd’hui je suis un peu nostalgique de tout ça. Pas triste oh là là non, parce que quelle année j’ai passée depuis ! Que de choses ont changé, m’ont changée ! Mais juste un peu nostalgique. Et pourtant quand je vois ma Petite I, son sourire, son regard, ses petits bras qui se tendent vers moi, sa malice, ses jeux, ses premiers mots, ses premiers pas, toutes ses évolutions, pour rien au monde je ne voudrais être autre part qu’ici et maintenant, et pour rien au monde je ne voudrais être au même stade cette année que l’année dernière, car cela voudrait juste dire que ce ne serait pas elle qui serait là au bout. Paradoxale vous avez dit ?!

Mon bébé, ma douce, tu vas fêter ton premier anniversaire ; ce jour me rappellera sans aucun doute le plus beau de ma vie, et cet amour si fort qui nous a alors envahis, ton papa et moi. Et je crois que toute ma vie je serai nostalgique de ce moment-là, juste parce qu’il a signé le début d’une vie à trois, d’une famille, d’une rencontre et d’une découverte si intenses. T’avoir à nos côtés est sans le moindre doute la plus belle chose qui soit ; permets-moi d’être nostalgique et à mon tour je te promets que cela n’est que « fonctionnel », et que mon plus grand bonheur un an après, c’est que ce soit toi et personne d’autre qui soit entrée dans nos vies ce 6 octobre 2014.

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