Ce que j’ai appris sur le sommeil de mon bébé

[Cet article date de 2015, ma première fille avait alors quelques mois … Depuis bien sûr, mon histoire avec le sommeil des bébés et des enfants a « légèrement » évolué et n’a fait que me prouver que chaque enfant était très différent d’un.e autre sur ce point-là. Néanmoins, il me paraît toujours pertinent et c’est pour cela que je le reposte. Peut-être aidera-t-il certain.e.s qui se posent des questions et à qui ces conseils pourraient convenir !]

Insomniaque comme je suis, ma plus grande hantise était de transmettre mon angoisse du sommeil à ma Petite I. Très vite pendant ses premiers mois, je me suis renseignée, j’ai pas mal lu sur le sujet (cela tombait bien avec ma reconversion professionnelle). Je n’ai pas été déçue : figurez-vous que la capacité à trouver facilement son sommeil, à se laisser aller, et même à « aimer » dormir, s’apprend très tôt, avant même l’âge d’un an ! Et que toutes les bonnes habitudes prises à ce moment-là seront autant de ressources qui aideront l’enfant, puis l’adolescent, et enfin l’adulte, à avoir un rapport sain et harmonieux avec le sommeil.

Ni une ni deux, je me suis empressée de mettre en place des petits « trucs » pour aider mon bébé à apprivoiser le sien. Aujourd’hui, elle s’endort vite et facilement. Bien évidemment, il n’y a pas qu’une seule méthode, et rien ne dit que Petite I ne s’endort bien QUE grâce à tout ça, mais je pense que cela a quand même bien aidé … Et quand on sait qu’un bon endormissement garantit la plupart du temps de bons « rendormissements » en cas de réveils nocturnes, moi je dis, banco !

Prendre le temps de la coucher

Combien d’heures avons-nous passé à la bercer, lui chanter des berceuses, la rassurer… Leur faire apprivoiser leur sommeil prend du temps, et demande beaucoup de patience (qu’il faut bien avouer, on n’a pas toujours !) Nous ne la couchions jamais en moins de 20-30 minutes jusqu’à récemment, où elle se couche maintenant certains soirs plus rapidement.

La difficulté, c’est le moment où il faut apprendre à laisser son bébé s’endormir seul, à passer moins de temps avec lui. Je me souviens que vers 5-6 mois, âge auquel ma fille a réellement intégré définitivement sa chambre, ce n’était pas très simple. Le moment du coucher est une séparation, pour le parent comme pour l’enfant, et l’appréhender peut être difficile. Alors j’ai juste fait petit à petit. Au fur et à mesure, je la posais dans son berceau avant qu’elle ne s’endorme, je restais à côté d’elle, puis de moins en moins présente, après l’avoir beaucoup rassurée, chanté moult berceuses et câlinée. Elle a peu à peu acquis une certaine autonomie dans son endormissement, n’ayant plus besoin tous les soirs de ma présence sur une longue période. Mon seul conseil est d’y aller progressivement, tout en gardant à l’esprit que le but est que son bébé puisse s’endormir (et se rendormir donc) seul et qu’il en est capable. Sachez par exemple que les neurosciences ont découvert dans les dernières années qu’un bébé avait les capacités cérébrales assez matures pour s’endormir seul à partir de 6 mois … nul risque donc de le traumatiser en lui apprenant cela, dans la mesure où on y va en douceur !

Le rituel d’endormissement

Mais surtout, depuis qu’elle est toute petite, nous avons un rituel du soir bien établi. Au début cela n’était qu’enfilage de la gigoteuse d’emmaillotement + la tétine (avant qu’elle ne trouve ses doigts) + bercements + chansonnette + une petite phrase de bonne nuit avant qu’elle s’endorme. Puis, vers 2-3 mois, nous avons commencé à lui mettre une veilleuse musicale –miracle, qui dure 10 minutes !-, elle a trouvé ses doigts, un doudou dans un foulard à moi découpé. Ça c’est pour l’endormissement. Mais depuis 19h déjà, tout est bien rôdé et ritualisé ; quand on rentre à la maison après sa journée de garde, on lui fait prendre un bain, puis elle dîne, on joue/lit des histoires 30 minutes et hop ! On file dans sa chambre, lumière tamisée, pour commencer le rituel d’endormissement.

Tout cela semble beaucoup la rassurer, et le coucher se passe aujourd’hui vraiment facilement. Pour nous, cela se passe comme ça, mais bien évidemment, à chacun de trouver le sien !

Et surtout, point primordial, ce rituel est fait quelque soit le jour de l’année, l’endroit où elle dort et l’heure à laquelle on la couche. La répétition la rassure (comme tous les enfants), et l’aide à s’endormir partout, même si un nouveau lieu peut la perturber un petit peu.

S’adapter

Une petite anecdote qui prouve à quel point chaque enfant est différent et à quel point on ne peut rien calquer de nos a priori. J’ai toujours été persuadée qu’un enfant avait besoin d’une veilleuse lumineuse dans sa chambre, en cas de réveil nocturne. En tant que bonne-maman-qui-se-respecte donc, j’ai acheté une superbe veilleuse Egmond pour la chambre de Petite I. Tous les soirs, dans notre rituel, nous avions instauré « l’allumage du lapin ». Il faut savoir que depuis quelques semaines, ma fille se réveille au moins une fois par nuit. Pas d’inquiétude, mais c’est juste assez fatigant.

Et puis la semaine dernière j’ai oublié d’allumer le lapin un soir. Le lendemain matin, elle pleure, j’ouvre les yeux : 8h. Bon … Nous réitérons les deux nuits suivantes, pareil. Depuis, le lapin reste dans la chambre mais on ne l’allume plus et elle dort d’une traite. Comme quoi, gardez bien au chaud vos a priori, car ce sont vos petits bouts qui vous dicteront leurs besoins !

La reconnaissance des signes de fatigue

Bâillements, « frottage d’oreille ou d’yeux », mon bébé est fatigué. Je lui dis, non pas parce qu’elle est bête ( oh que non !), mais juste pour qu’elle apprenne à reconnaître ces signes et qu’elle sache plus tard les exprimer. J’estime que c’est une façon de lui dire qu’elle n’a ni à avoir peur, ni à avoir honte de vouloir dormir, que c’est normal et que c’est bien ! (vous la sentez la névrose ?!) N’empêche que ça fonctionne ; à chaque fois qu’elle se frotte un peu trop les yeux, elle me dit « doudou » et parfois même elle se dirige vers son lit.

Toujours la prévenir des changements

Une babysitter ce soir ? Elle dort chez ses grand-parents ? Maman ou Papa rentre tard ? Ma Petite I est au courant de tout, du moindre changement qui va intervenir. Je vous rassure, je ne passe pas 1h à lui parler les yeux dans les yeux de façon grave ! Mais je profite d’un change de couche par exemple, ou d’une balade en poussette, pour lui signifier que ce soir, ou demain, il y aura un petit changement dans ses habitudes.

Gérer mes angoisses la nuit et les garder pour moi

Nous y voilà ! Nos fameux bébé-éponges ; ils prennent tout de nous, jusque nos émotions les plus insoupçonnables. Je suis une angoissée du sommeil, qui n’arrive pas à me coucher, soit. Mais elle n’a pas à « attraper » ça ; j’essaye donc de gérer cette crainte qui m’est propre, en faisant du moment de son coucher un moment agréable. Par des petites phrases, des petits jeux, je « dédramatise » la séparation de la nuit.

Et surtout j’essaye (même si ce n’est pas toujours gagné) de ne plus aller systématiquement la voir la nuit pour vérifier qu’elle respire, au risque de la réveiller, ou alors de ne faire que passer une tête, sans la toucher. La pédiatre Marie Thirion, spécialiste notamment des questions de sommeil chez le nourrisson, dit qu’ « à partir de 6 mois, le principal risque n’est pas la mort subite du nourrisson -qui, rappelons-le, est désormais rarissime, et ce peu importe l’âge- mais la création de troubles du sommeil pérennes. Vos craintes n’empêcheront malheureusement rien concernant la mort subite, alors qu’elles risquent de dérégler votre bébé ». Je ne dis pas ça pour en rajouter une couche en terme de culpabilisation parentale, mais souvent j’y repense et cela m’aide à gérer mon angoisse et à me contenir ;-)

L’alternance des personnes qui la couchent / le passage de relais

On essaye d’alterner pour la coucher ; une fois papa, une fois maman, ou bien ce n’est pas toujours papa qui lit l’histoire ou maman qui la met en pyjama. Cela peut paraître futile, mais quand l’un des deux manque à l’appel, je peux vous dire que c’est salvateur que l’enfant ne soit pas trop habitué à l’autre !

Dans la même veine des bébé-éponges, quand l’un de nous deux est un peu trop fatigué, irrité ou tendu, c’est l’autre qui s’en occupe. Je peux vous dire que là encore, ça aide !

Ne pas faire du lit une punition mais un endroit douillet

Elle est encore trop petite pour cela, mais je sais que jamais je ne lui dirai d’aller « dans son lit si elle n’est pas sage ». Comment alors elle pourrait en faire son refuge et l’associer à quelque chose d’agréable et de nécessaire ? Au contraire, leur créer un cocon de bien-être me semble la meilleure des choses pour qu’ils s’y sentent assez bien … pour se laisser aller dans les bras de Morphée !

Mon article est un peu long, mais il y a tant à dire sur le sommeil du bébé que l’on pourrait en parler des heures. Bien évidemment, vous commencez à me connaître, très loin de moi l’idée d’ériger mes « trucs » en Vérité Absolue et je sais à quel point il s’agit d’un sujet avant tout délicat et personnel ; ils fonctionnent chez moi, je les tiens de lectures et pédiatres sérieux et peut-être aideront-ils certain(e)s d’entre vous à y voir plus clair, et je ne tiens rien à en retirer de plus.  Mais surtout, n’hésitez pas à nous donner les vôtres !

Sachez juste que même en temps qu’adultes, beaucoup de troubles du sommeil trouvent leurs sources dans la petite enfance. Alors pourquoi ne pas essayer ?

Bonnes nuits à toutes/tous, et surtout, belle fin d’année

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